9 603 kilomètres, c’est une histoire qui vous prend aux tripes et au cœur. C’est l’histoire d’Adil, un jeune Afghan qui fuit son pays aux côtés de son cousin Shafi, pour échapper aux talibans. Seuls, ils feront 9 603 kilomètres pour tenter de rejoindre l’Angleterre.
Marchetti, au scénario, nous entraîne dans cette odyssée à travers l’Europe de deux enfants à la recherche d’une vie meilleure. Mais ce départ est aussi causé par le fait qu’Adil, suite aux menaces de son beau-père, se retrouve entraîné par les talibans à devenir un martyr. L’Angleterre devient alors un lieu où il pourra se cacher de cette organisation, qui fera tout pour l’éliminer, lui et sa famille.
Pomès, au dessin, nous plonge dans un univers monochrome, dont la couleur principale change au fil du récit : on découvre l’Afghanistan en jaune, on suit le long voyages des deux adolescents dans une atmosphère aux nuances de vert, on arrive à Calais en bleu avant de finir sur une Angleterre en marron. Une exception, en trois cases rouges, se glisse dans cette œuvre, synonyme d’un moment critique. Le monde d’Adil ne reprend des couleurs qu’à la fin du récit, au moment où l’adolescent se libère de toute la violence qui l’entoure.
Même s’il ne faut pas oublier que l’histoire d’Adil et de Shafi n’est malheureusement qu’un récit parmi tant d’autres, cette œuvre décrit avec sincérité, pudeur et émotion les causes et les difficultés de l’immigration. Une histoire à lire et à relire, dont les personnages vous resteront en mémoire, tant ils vous auront marqué.
Par Marine