C’est bien la première fois que je m’attaque à une œuvre de Gian Alfonso Pacinotti, dit Gipi. J’ai tout d’abord été attirée par cette couverture d’un blanc immaculé, très simple, très épurée. Le titre était aussi pour moi particulièrement accrocheur, puisque chargé de sarcasme et intrigant au possible.
Le moins que je puisse dire c’est que cette expérience ne m’a absolument pas laissée indemne ! D’une rare puissance émotionnelle, Moments extraordinaires sous faux applaudissements m’a totalement emportée et fait passer par à peu près tous les états. Émue par le dessin tantôt brut, cruel, sombre ; tantôt enrichi d’aquarelles lumineuses, bienveillantes. Une dualité qui m’a accompagnée tout au long de cette histoire aussi déchirante que touchante. Celle d’un homme se rendant au chevet de sa mère mourante, faisant face à tous les doutes possibles et imaginables tandis que se jouent sous nos yeux des scènes surgies d’un autre époque.
C’est un monde abyssal qui s’ouvre à nous dès les premières pages. Partagé entre plusieurs lignes narratives toutes profondément humaines, d’une sincérité troublante, Gipi livre une œuvre aux textes ultra intimistes, dont le propos extrêmement personnel puisque autobiographique a aussi ce côté universel qui parvient à toucher tous les cœurs.
Une œuvre qui ne se raconte pas vraiment, qui se lit surtout et qui se savoure. Qui prend de l’ampleur à mesure qu’on y pense et repense. Je vous la recommande très chaudement, car elle est assurément un merveilleux présent pour vos proches en ces temps de fêtes !
Par Mélodie