Momo raconte ici de nombreuses vies. La sienne, celle de cette vieille femme et de tous les habitants de son quartier : des Africains, des proxénètes, des Arabes, des Juifs, des médecins ; tous on un point en commun : la différence et l’exclusion héritées de leur couleur de peau et/ou de leur religion. Mais, à travers le regard et les mots de Momo, chacun dévoile une histoire incroyable, ils s’aiment et s’entraident tous au-delà de leurs différences. Il raconte aussi cet amour qui l’unit à Madame Rosa, plus qu’un amour maternel. Il le dit et le répète au cours de l’histoire : il n’a qu’elle et elle n’a que lui. Il raconte l’existence qu’elle a eue et qu’elle n’a plus devant elle, celle que lui a justement encore devant lui et qu’il s’imagine.
Les dessins de Manuele Fior nous présentent un à un les différents personnages de cette histoire : Mme Rosa, Momo, Moïse, Mme Lola, M. Hamil et tous ceux qui, au fil de cette histoire, nous transmettent des messages importants sur l’essentiel : profiter, aimer, s’aimer soi-même, s’accepter… Des messages et valeurs qui nous semblent évidents, mais que parfois nous oublions et que ce livre nous rappelle.
Un beau message d’amour et de vie à travers les yeux et les mots d’un enfant qui a grandi trop vite.
Par Alexandra