L’humour mordant d’Alessandro Pignocchi suit deux moineaux pyromanes qui discutent de leur prise du pouvoir et de leurs actions révolutionnaires. En bas de l’arbre, dans un petit village, un anthropologue amérindien tente de saisir les us et coutumes de ce peuple étrange que sont les occidentaux. Quelques pages plus loin, des élèves font la visite d’une réserve préservant les derniers de la minorité occidentale parmi lesquels Macron, Trump et Merkel discutent. Ainsi, avec une ironie gracieuse et un certain humour noir, l’auteur dresse le portrait d’une société où la nature a repris le dessus et où les incohérences de l’humain se retournent contre lui.
Ponctué de répliques grinçantes, le dessin d’Alessandro Pignocchi s’épanouit tout en finesse, le trait est précis et a le souci du détail. Là où l’auteur frappe encore plus fort c’est qu’il ne se contente pas de nous faire sourire au gré de ses caricatures, il nous questionne aussi sur notre identité, notre condition d’humain au sein d’un écosystème géant et notre avenir dans un monde proche de la catastrophe écologique.