Cette semaine, nous vous présentons le premier tome de la saga des Vieux Fourneaux, intitulé Ceux qui restent. Une bande dessinée de Lupano et de Cauuet publiée chez Dargaud.
Cette bande dessinée n’est pas drôle au sens où l’on entend rire à chaque page. Cependant, elle possède une forme de drôlerie et d’espièglerie de par sa douceur nostalgique d’une époque lointaine. Une époque sans capitalisme, sans grandes entreprises et où la vie était plus tranquille et pérenne.
Les personnages embrassant ce mode de vie contribuent à l’humour de cette bande dessinée. En effet, ils possèdent tous un caractère et un charisme qui leur sont propres. Que ce soit la bande des trois anciens, anciennement syndicalistes et toujours prêts à combattre pour leurs idéaux et à faire les quatre cents coups ; ou encore une jeune femme enceinte, dotée d’un sacré tempérament. Nous voyageons à leurs côtés dans une forme de road-trip rocambolesque et rafraîchissant.
Cette bande dessinée détient un graphisme doux, à l’instar de son histoire qui nous plonge au cœur d’un récit de vie. L’émotion, la tendresse, la famille et les amis sont au cœur des valeurs portées par ce livre. Cependant, il y a également des revendications davantage sociales, environnementales ou politiques telles que les luttes syndicales et salariales ainsi que les commerces de proximité.
En d’autres termes, cette bande dessinée arrive à faire passer par ses planches lumineuses et poétiques des messages tout aussi beaux et importants. Empreints d’humanité et mêlant mélancolie comme comédie, Les Vieux Fourneaux nous font ainsi passer du rire aux larmes.